Kerisel Françoise, La Poétesse Sei et le samouraï, illustrations d’Emilie Dedieu, L’Harmattan jeunesse, 2011, 48 p. 8€
Tout le monde a connaissance des Notes de chevet de Sei Shônagon, livre paru chez Gallimard en 1985. Sei Shônagon vécut autour de l’an 1000 à la cour de l’empereur du Japon. « A la cour de l'empereur du Japon, en l'an mille, Les femmes écrivent avec de longs pinceaux tout au long des jours. La suivante Sei Shonagon conte en secret, la nuit, l'histoire du palais, et cache son journal dans son oreiller de bois. Qui oserait venir l'y chercher? ». Françoise Kérisel en a tiré un épisode sous forme de conte pacifique d’éloge de l’écriture. Respectueuse de l’histoire réelle, elle a « seulement prêté à Tsunefusa des sentiments amoureux pour un tel ravissement ».
Trois personnages principaux : un samouraï, Minamoto Tsunefusa, redouté de tous, guerrier impitoyable ; un chat, Myobu no Omoto, sauvé d’un incendie d’une ville vaincue, et offert par le samouraï à l’empereur. L’empereur, le Mikado, l’impératrice sa majesté Saduko et enfin, Sei Shônagon, qui vit à la cour calligraphiant des histoires.
Le samouraï cache un désir, celui d’accéder au secret de l’écriture. Pour cela il essaie d’approcher la calligraphe qui ne l’apprécie guère car elle réprouve la violence et le sang. Alors, le samouraï va se lancer dans une quête solitaire : l’écriture doit-elle, pour livrer ses secrets, être approchée dans la solitude et le silence, à distance du monde ? L’écriture, en effet, n’est-elle pas, par excellence, le langage du silence ? Il va, auprès d’un apprenti calligraphe des rues apprendre la patience : l’écriture c’est prendre le temps de la composition du monde en représentation. Auprès d’un moine, il va apprendre à écouter : si l’écriture c’est le pouvoir d’appréhender les choses, les êtres et les lieux, c’est parce qu’à sa source se trouve le dialogue, la présence et les pensées des autres. En lui-même, il va éprouver la blessure, comprendre la faiblesse, parce qu’écrire c’est guérir de soi-même.
Tout le monde a connaissance des Notes de chevet de Sei Shônagon, livre paru chez Gallimard en 1985. Sei Shônagon vécut autour de l’an 1000 à la cour de l’empereur du Japon. « A la cour de l'empereur du Japon, en l'an mille, Les femmes écrivent avec de longs pinceaux tout au long des jours. La suivante Sei Shonagon conte en secret, la nuit, l'histoire du palais, et cache son journal dans son oreiller de bois. Qui oserait venir l'y chercher? ». Françoise Kérisel en a tiré un épisode sous forme de conte pacifique d’éloge de l’écriture. Respectueuse de l’histoire réelle, elle a « seulement prêté à Tsunefusa des sentiments amoureux pour un tel ravissement ».
Trois personnages principaux : un samouraï, Minamoto Tsunefusa, redouté de tous, guerrier impitoyable ; un chat, Myobu no Omoto, sauvé d’un incendie d’une ville vaincue, et offert par le samouraï à l’empereur. L’empereur, le Mikado, l’impératrice sa majesté Saduko et enfin, Sei Shônagon, qui vit à la cour calligraphiant des histoires.
Le samouraï cache un désir, celui d’accéder au secret de l’écriture. Pour cela il essaie d’approcher la calligraphe qui ne l’apprécie guère car elle réprouve la violence et le sang. Alors, le samouraï va se lancer dans une quête solitaire : l’écriture doit-elle, pour livrer ses secrets, être approchée dans la solitude et le silence, à distance du monde ? L’écriture, en effet, n’est-elle pas, par excellence, le langage du silence ? Il va, auprès d’un apprenti calligraphe des rues apprendre la patience : l’écriture c’est prendre le temps de la composition du monde en représentation. Auprès d’un moine, il va apprendre à écouter : si l’écriture c’est le pouvoir d’appréhender les choses, les êtres et les lieux, c’est parce qu’à sa source se trouve le dialogue, la présence et les pensées des autres. En lui-même, il va éprouver la blessure, comprendre la faiblesse, parce qu’écrire c’est guérir de soi-même.
Geneste Philippe