Anachroniques

29/05/2011

La Fontaine en créole

Georges, Sylvain, Cric ? Crac ! Fables de La Fontaine racontées par un montagnard haïtien et transcrites en vers créoles, accompagnées des notices, préfaces, avertissement et notes de la 1ère édition ; enregistrement de fables créoles par Mylène Wagram (Cie Awa), présentation de Kathleen Gyssels avec la collaboration de Roger Little, collection “ Autrement mêmes ”, L’Harmattan, 2011, 256 p. + CD23€50
Ce livre est une merveille pour le lecteur et une mine pour le pédagogue. En effet, Edouard Glissant, dans Le Discours antillais, met en avant le lien entretenu par le conte créole avec l’histoire de l’esclavage et la tradition orale créole. Il s’agit d’un genre « contrepoétique » (Glissant), c’est-à-dire qui vise à une libération des chaînes de la colonisation. L’adaptation des fables incorpore le récit animalier à des traditions haïtiennes anthropomorphiques mais aussi une critique sociale d’une société qui animalise le Noir et le colonisé. L’animal domestique symbolise l’humain dégradé, dominé. Le choix du créole est un appel à la rébellion du peuple créole. Sylvain, qui était un notable né en République dominicaine et membre de l’union patriotique, a cherché à acclimater les fables de La Fontaine pour les mettre à la portée de tous et de ce fait, les faire entrer, ainsi interprétées, dans un patrimoine culturel créole.
Et c’est là que le livre et le CD trouvent un intérêt majeur pour le pédagogue, notamment l’enseignant de français (les fables sont données en version bilingue) dans les petites classes de collège et les grandes classes de l’élémentaire. En effet, que fait Sylvain ? Il contextualise et de ce fait rend explicite bien des éléments de sens que La Fontaine maintient dans l’implicite. Ayant éprouvé Le Corbeau et le Renard (Cờbeau ac Reinnad) en classe de sixième, on peut dire que la version créole explicite le texte. Renforçant le jeu des personnes dans le dialogue, les transferts personnels (concept utilisé par Philippe Séro-Guillaume) y sont soulignés. De plus, le comique est renforcé par l’amplification scénique, en quelque sorte, de la discussion. L’adaptation par Georges Sylvain est une création véritable, une transposition culturelle d’où La Fontaine ne sort pas indemne.
Le livre est illustré par des gravures de Jeanne d’Atray. Une notice sur le créole et un glossaire complètent le tout. Enfin, vingt-et-une fables sont lues sur le CD qui enrichit le livre, bien sûr, et qui permet, aussi, au pédagogue, de faire entendre le créole d’Haïti aux élèves. La version bilingue favorise ainsi la découverte de cette langue.

Philippe Geneste

23/05/2011

Un roman japonais dans l’envers des clichés

Otsuichi, Un Flingue et du chocolat, traduit du japonais par Yoshimi Minemori et Patrick Honnoré, Milan, 2010, 374 p. 15€90
Le narrateur du roman, Lindt, est âgé de 11 ans à la mort de son père, travailleur immigré qui, en dernier cadeau a offert à son fils une Bible. Lourd de symboles, le livre détient surtout des renseignements sur un voleur redoutable nommé Godiva, traqué par le célèbre détective Royce, héros de l’enfant et de ses copains.
Après l’école, Lindt gagne un peu d’argent comme livreur chez un boulanger ce qui lui permet d’aider sa mère dont le travail à l’usine est dur et peu rémunéré. Malgré une vie au quotidien pas facile, il poursuit son enquête et offre ses services à Royce.
Le roman aborde les thèmes graves de l’exclusion et de la pauvreté avec une écriture humoristique, les revirements de situation tenant l’esprit du lecteur en alerte.
En effet, rien de ce qui paraît n’est vrai dans cette histoire. La vérité se trouve dans l’envers des clichés, aussi bien de ceux dont sont tissés les événements que de ceux par lesquels on se fait une représentation des autres et de soi. Sans trahir le mystère du roman, l’identité même du héros est concernée…

Annie.Mas


Entretien avec Annie Mas



Ce roman est-il un vrai roman policier ou bien un roman d’aventure déguisé en roman policier ?
-C’est une intrigue policière qui déclenche le roman, accroche le lecteur, ce sont les aventures variées qui le tiennent en haleine. Mais, je parlerais plutôt d’un roman initiatique. Au fil des pages, à l’épreuve des expériences, le héros trouve le chemin d’une certaine vérité qui n’est pas celle que requiert l’énigme policière.

Lorsque la collection Souris noire de chez Syros fait entrer le récit policier par la grande porte dans la littérature de jeunesse, c’est une ouverture à la réalité quotidienne dans sa dimension sociale qui fait irruption. Ce roman japonais te semble-t-il relever de cette même veine ?
-Le héros Lindt est fils d’immigré, orphelin et sa mère ouvrière. Il fait lui-même des petits travaux après l’école. Ce cadre social ne va pas servir de décor de fond, il va être en avant dans l’histoire sans venir en constituer la problématique principale.

En jeunesse, on voit les auteurs de polars édulcorer « les actions », « atténuer les violences » (1). Est-ce le cas ici ? Quelle est la part de cruauté dans l’ouvrage ?
-Dans ce roman, les actions de cruauté ne sont pas édulcorées, qu’elles soient de nature psychologique (domination d’un personnage ou d’un groupe de personnages sur un être plus faible, sur un enfant, tentative d’intimidation, attitudes de rejet, propos méprisants, blessants) ou physique (brutalités, menaces par armes à feu, crime de sang).

Dirais-tu qu’un certain moralisme ressort du livre ou bien l’auteur a-t-il réussi à s’affranchir de cette survivance du didactisme étrécisseur du secteur littéraire pour la jeunesse ?
-Otsuichi se joue du réalisme. L’image du jeune héros candide, cherchant à plaire et à mettre ses pas dans ceux d’un hypothétique commissaire de police intègre et adulé, se fissure vite.
La morale de l’histoire serait plutôt celle d’un Robin des bois du siècle nouveau, celle, peut-être, d’un père transmettant à son enfant l’intelligence et la force des dépossédés.

Pour toi, qu’est-ce qui le sépare de la littérature policière pour adulte ?
-Dans ce roman, le père et la mère de Lindt sont simplement désignés : « papa », « maman ». Leur identité n’est pas inscrite et l’univers du narrateur est celui d’un enfant.
Le désir de chocolat fond trop vite pour l’enfant peu rassasié. Il est suave et porteur de rêve contrairement au flingue, symbole de puissance et de mort, apanage de l’adulte ou de l’enfant singeant l’adulte. Le monde policier se révèle retors, à l’image du personnage du commissaire Royce ; cela participe de ce qu’Un Flingue et du chocolat s’affranchit d’un certain moralisme de la littérature de jeunesse.

entretien réalisé le 23 mai 2011 par Lisez Jeunesse


(
1) Voir Perrin, Raymond, Histoire du polar jeunesse. Romans et bandes dessinées, L’Harmattan, 252 p. – p.231. Voir aussi l’entretien qu’il a accordé paru sur lisezjeunessepg.blogspot.com, le 20 mars 2011

15/05/2011

Contre la stéréotypie sexiste

Beauvais Clémentine, Les Petites filles top-modèles, illustrations de Vivilablonde, éditions Talents Hauts, collection Livres et égaux, 2010, 108 p. 7€90 9/12 ans
Voici un ouvrage qui jure dans l’édition de jeunesse actuelle tout à son retour à la ségrégation des collections en livres pour garçons et livres pour filles. Le livre est un antidote à ce raz-de-marée idéologique. C’est déjà, une bonne raison pour que tous les lieux publics de lecture pour enfants en proposent la lecture aux 9/12 ans.
On devine que certains se méfieront du didactisme que l’on prête aisément aux ouvrages qui dénoncent les stéréotypies sociales, les lieux communs sexistes ou inégalitaristes. Le récit à thèse n’a pas meilleure presse en littérature de jeunesse qu’en littérature pour adulte, sauf que pour la littérature de jeunesse, c’est une gangue persistante issue de son origine didactique qu’elle fut chrétienne ou républicaine. Or, le livre de Clémentine Beauvais évite ce travers grâce à un travail d’écriture d’une fine intelligence. L’auteure use du langage enfantin, notamment au niveau du vocabulaire et de quelques expressions orales dans le dialogue, mais à l’intérieur d’un texte à l’écriture si rigoureuse que l’harmonie du style y est garantie. C’est là un premier point intéressant.
Le second point est que, parti à la traque de la stéréotypie sexiste, l’ouvrage met en scène le discours des adultes par qui sa transmission est assurée. C’est simple, comme dispositif narratif, mais très efficace et là aussi, parfait l’harmonie de la composition générale du récit.
Enfin, l’ouvrage écrit à la première personne amène le lectorat à s’identifier au personnage, une jeune star de la mode prise en main par des agences de publicités, poussée à cela par sa famille qui rêve pour elle autant que pour l’enfant de réussite sociale et médiatique.
S’ensuit une plongée dans les coulisses de l’univers du mannequinat juvénile. La chosification de la femme, la conformité corporelle en lien avec les normes sociale et leur prescription induite par la mode, le sexisme ordinaire des garçons, une réflexion sur l’intériorisation de la norme soit le mécanisme de l’aliénation. Bien d’autres thématiques sont abordées, celle du respect, celle des conditions de travail dans le secteur économique de la mode, la question des classes sociales en regard du milieu patronal de la mode.
Et tout ceci, non par pas didactisme, mais à travers l’histoire elle-même, dont le moteur est lancé dès les premiers mots (voir la rubrique citation du blog). Un livre remarquable.


Philippe Geneste

08/05/2011

Les éditions Talents Hauts

Entretien avec Mélanie Decourt

co-fondatrice de Talents Hauts


On assiste à une recrudescence d’une ségrégation éditoriale selon le sexe des lecteurs, des collections pour les filles, des collections pour les garçons. Vos éditions sont-elles nées en réaction à cela ou bien le projet est-il plus ancien ?
-Le projet est plus ancien car nous avons créé les éditions Talents hauts en 2005 et les collections dont vous parlez sont apparues à partir de 2008. Cela étant, nos collections antisexistes sont nées en partie en réaction à la production éditoriale française pour la jeunesse qui est encore très sexiste.
Par exemple, statistiquement, dans les livres de jeunesse publiés en France, il y a beaucoup moins d’héroïnes que de héros : deux fois moins d’héroïnes humaines, dix fois moins d’héroïnes animales.
Les livres de jeunesse, et en particulier les livres illustrés, sont plein de stéréotypes qui se glissent « par inadvertance » (du moins on l’espère). Chaque sexe est représenté d’une façon caricaturale, avec des rôles ou des attributs traditionnels, souvent dévalorisants pour les femmes.
– Les personnages féminins sont cantonnés dans des tâches domestiques ou familiales : mères, ménagères… Quand elles travaillent, les femmes sont cantonnés à 3 ou 4 métiers différents, typiquement « féminins » (institutrice, infirmière et hôtesse de l’air), alors que les personnages masculins exercent toute une palette de métiers variés et valorisés parmi lesquels pompier, médecin, pilote…
– Les personnages féminins sont représentés à l’intérieur, dans des lieux privés, dans des rôles passifs, tandis que les personnages masculins sont à l’extérieur, dans des lieux publics, dans des rôles actifs voire suractifs.
– Pour achever la caricature, les personnages féminins ont leur panoplie d’accessoires féminins liés au foyer et à la coquetterie : tablier, soupière, miroir et rubans… Les accessoires masculins sont liés au pouvoir et à la réflexion : fauteuil, lunettes, pipe, journal…
Par ailleurs, les rééditions des livres de jeunesse des années 50 - qui connaissent un grand succès commercial – sont bourrées de stéréotypes de l’époque.

Comment expliquez-vous la recrudescence actuelle de la ségrégation éditoriale selon le genre ?
-Il faudrait poser cette question aux éditeurs qui publient ce type de collections. Il est évident que ce sont des considérations commerciales qui guident ces choix : plus on segmente, plus on vend. Cela correspond également à une tendance de notre société qui « sexualise » les enfants de façon de plus en plus précoce : on observe cette tendance dans les jouets, les vêtements, la décoration pour enfants. Le problème est que cette sexualisation sépare les garçons et les filles et cantonne chacun dans des stéréotypes de genre très dangereux car ils limitent chacun selon son sexe et non selon ce qu’il est, et participent à terme à la discrimination et à la violence sexistes.

Quel est le principe de la collection Ligne 15 ?
-C’est une série de romans pour adolescents contre le sexisme, l’histoire de quatre filles et quatre garçons qui forment une bande d’amis très soudée. Ils prennent ensemble le bus de la « Ligne 15 », pour aller au collège où ils sont en troisième, dans une grande ville du Sud de la France. Ils décident de tenir à tour de rôle le journal de leurs quinze ans. Joséphine, Benoît, Sarah, Dorian, Justine, Mehdi, Clotilde et Corentin sont donc narrateurs à tour de rôle et racontent, dans chacun des tomes, un épisode de l’année scolaire.
L’auteure, Florence Hinckel, a finement perçu et retranscrit les émois des adolescents et aborde avec intelligence la question de l’égalité garçons-filles : séduction, rôles des filles et des garçons, métiers et orientations, image du corps...

Qu’est-ce qui a motivé la collection Dual books ?
-Nous avions la conviction que pour apprendre une langue, il faut s’immerger dedans, la comprendre de façon globale, se l’approprier. Notre volonté avec cette collection est de dédramatiser l’apprentissage de la langue (souvent très technique et rébarbatif en France) par le plaisir du livre et de la lecture.
Dans les DUAL Books, le premier chapitre est en français, le deuxième en anglais, et ainsi de suite, sans traduction. De sorte que, pour connaître la suite de l’histoire, il faut passer de l’une à l’autre langue. Ils s’adressent aux adolescents avec deux ans d’apprentissage de la langue (à partir de la 4e en France) et aux pré-ados bilingues.
Nous avons ensuite développé d’autres collections pour tous les âges sur le même concept : en français et en anglais où on alterne les langues, sans traduction. Pour comprendre, il faut jouer le jeu de la langue de l’Autre. Tous les livres sont des créations sur mesure adaptés à cet objectif d’apprentissage par le plaisir et sans tricher.
Les albums « Oops & Ohlala » s’adressent aux 2-5 ans, les mini BD « Filou & Pixie » aux 6-10 ans, les romans « Mini DUAL Books » à ceux qui commencent à lire en anglais (6e-5e) et les « DUAL Books + » aux adultes qui souhaitent se remettre à niveau en anglais.


entretien réalisé en avril - mai 2011 par Ph. Geneste

01/05/2011

La tête dans la lune

Grenier Christian, La Fille de pleine lune, illustrations de Sylvain Bourrières, Nathan, collection "Comète fantastique", 2003, 192 p., 5€95
Ce livre, dont le thème semble inspiré d'un fait divers arrivé en Dordogne au début des années 2000, est assez rare. Pourquoi ? Parce que Christian Grenier n'y contrefait pas l'héroïc fantasy, mais à l'inverse se coule dans le genre fantastique. En effet, sous les assauts de la déferlante anglo-saxonne de récits de peur, de terreur et d'irrationnel, le fantastique est devenu un genre désuet en littérature de jeunesse. Nous entendons le fantastique au sens très étroit de récit où le lecteur hésite entre l'interprétation réaliste ou merveilleuse à donner à l'histoire.
Or tel est le cas dans ce très beau roman de Grenier qui se passe en Périgord. Christian Grenier nous fait plonger dans les rêves et désirs du héros tout autant que dans la réalité sordide d'un inceste. Aucun voyeurisme chez lui, on le sent préoccupé par la réception de son œuvre par le public de 11/13 ans auquel il s’adresse, comme si l'écrivain s'imposait d'atteindre une limite de la littérature de jeunesse avec conscience.
Un livre à suspens très enlevé et qui permet au lectorat de poser des réflexions.

Feth Monika, La Prisonnière de la lune, traduit de l'allemand par Suzanne Kabok, illustrateur Bruno Douin, Milan, collection "Macadam", 2005, 283 p., 8€50
A l'heure où déferlent les récits dominés par l'irrationnel et la peur, il est bon de tomber sur un ouvrage qui porte une parole à contre-courant. Le texte de Monika Feth est remarquable par sa composition. L'écriture n'est pas particulièrement simple mais très accessible, donnant toute son ampleur à l'intrigue et toute sa force à son argument : comment une secte peut-elle accaparer les esprits de tout un village ? Comment se défaire de l'emprise de ce système arachnéen où, dans l'apparente liberté est installée une observation de soi de tous les instants ? Comment l’existence moderne fragilise suffisamment les êtres soumis à des conditions de vie commandées par la flexibilité et la précarité pour que des discours sécurisants exercent leur emprise sur la vie de ces personnes ? Comment, ensuite s'installe un engrenage qui fonctionne à la soumission totale ? Tels sont les thèmes prégnants du livre, sans didactisme mais bien à travers la fiction destinée à un lectorat de 12 à 16 ans. Les sentiments de l'héroïne sont décrits avec pudeur mais sensibilité, la vie affective bien évoquée. Un grand roman de la littérature jeunesse.

Desbordes, J., Moratille, A., Li et sa grand-mère, Paris, L'Harmattan, 16p. 7€
Ce conte bilingue chinois – français est une histoire d'astronomie infantile qui tourne à la sagesse des aiguilles de pin et à la découverte de l'acupuncture. Voici l'argument. Les péripéties montrent une enfant qui tente de décrocher la lune où, selon une légende, résiderait un secret de guérison qu’elle voudrait obtenir pour sa grand-mère. De l'humour, la découverte des caractères, un ouvrage intéressant.

Dyer Alan, Mission lune, Flammarion collection Album jeunesse, 2009, 82 p. + dvd de 1h. 19€90 ;

dès 11 ans
Voici un remarquable album, illustré de plus de 250 photographies accompagnées d’explications simples, qui raconte l’aventure humaine à la découverte de la lune. Le livre est sorti en commémoration du quarantième anniversaire des premiers pas sur la lune (juillet 2009). On y suit la course à la conquête de l’espace, on plonge dans le programme Apollo et on est initié aux projets de retour sur la lune. Le livre permet de faire le point sur les connaissances actuelles concernant l’exploration de la lune. Le dévédé fait revivre l’alunissage de juillet 1969 avant de présenter durant 30 minutes les recherches et les découvertes des quarante dernières années.

Mitton Jacqueline, La Conquête de la lune, Gallimard jeunesse, 2009, collection Les Yeux de la découverte, 2009, 72 p. 14€ dès 9 ans
Dans cette collection phare de l’édition de documentaires pour la jeunesse, ce volume retrace l’histoire de l’observation de la lune, celle de sa conquête par l’homme et la science, le contexte historique de la guerre froide relativement aux enjeux d la conquête spatiale. Au niveau de la géologie, il explique la formation de la lune. Enfin, il parle des projets d’installation de bases lunaires. Enfin, l’ouvrage offre un lien avec le site web et une sélection des sites internet. Les illustrations abondent, avec un important crédit photographique.

Philippe Geneste