Anachroniques

27/09/2020

Exil, identité, mémoire, exil de la mémoire

 RIGAL-GOULARD, Sophie, Raconte-moi ma vie, Rageot, 2019, 160 p. 7€20

Pourquoi demander ce qui s’est passé dans sa vie, quand on est une ado comme les autres… ou presque ? C’est qu’Enola a perdu la mémoire après un accident et elle s’interroge sur ce qu’elle ressent en présence de certaines personnes, notamment de Devon. En qui peut-elle avoir confiance, où se trouve la vérité dans ce qu’on lui raconte ? Et que cachait-elle, et pourquoi, dans son passé ? Une quête de morceaux de soi commence, pour aller où ? Ce roman très captivant et court à lire dès 10/11 ans.

Myriam Janis

 Adrianson Sophie, Ailleurs meilleur, Nathan, 2019, 14 p. 5€95

L’ouvrage, qui s’adresse aux pré-adolescents et préadolescentes, se déroule en dix étapes : Koumoala en Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sahara, Maghnia, Oujda, Nador, Melilla, Malaga, Paris, Lorient. C’est l’histoire de pays gangrenés par les guerres. Alassane est ivoirien. Ses parents sont inquiets pour leurs enfants et les envoient chez leur grand-mère au Burkina Faso. Il a quinze ans, mais, à cause de sombres histoires de familles, il se retrouve sans rien. Il décide alors de partir pour l’Europe. En route il se lie d’amitié avec un jeune malien, Modeste. Ils mendient, fouillent les poubelles, louent leurs services en échange d’un peu de nourriture. Au prix d’énormes souffrances les deux amis prennent pied en territoire espagnol. Modeste perd sa main gauche mais l’effroi et l’espoir d’un ailleurs meilleur l’empêchent de s’arrêter. Lui et Alassane courent vers l’Europe promise. La croix Rouge les accueille dans un Centre d’Accueil Temporaire pour Immigrés dans le camp de Melilla. Puis ce sera l’Espagne où Modeste s’arrêtera et enfin Lorient via Paris pour Alassane. Là il apprend le français puis est embauché dans une crêperie où il se lie d’amour avec une stagiaire.

Si le récit épouse une trajectoire courante de migrants, en revanche, le roman tait les horreurs que vivent les enfants mais aussi les femmes et les hommes poussés à émigrer à cause de l’instabilité politique dans leur pays d’origine ou de la misère, et des deux en général. En cela, Adrianson se coule dans le récit classique pour la jeunesse, un récit où la brutalité du monde est passée sous silence. Le revers de cette attitude littéraire est de donner une image illusoire des migrants. Le récit repose sur la bien pensance, les bons sentiments –les héros trouvent toujours une bonne âme pour les héberger, même aux moments les plus critiques–. C’est ainsi que le réalisme en littérature de jeunesse glisse vers un moralisme de pacotille pétri d’idéologie bourgeoise. Au fond, les ressorts géopolitiques des migrations africaines et subsahéliennes en particulier resteront ignorés du jeune lectorat. C’est dommage car la composition du roman laissait espérer un travail d’écriture plus approfondi.

Le Bosco avec la commission lisezjeunesse

 Kochka, Frères d’exil, illustrations de Tom Haugomat, Flammarion jeunesse, 2019, 143 p. 5€

Sur fond de réchauffement climatique, Kochka conte une fable sur l’exil, une réflexion sur l’accueil et l’hospitalité, un conte d’enfance relié par des lettres aux êtres chers des générations antérieures laissées sur place. La fin est euphorique, épousant l’humanisme de l’auteur pour conjurer la haine des migrants qui traverse le monde contemporain.

Commission lisezjeunesse

 Hoestland Jo, La Grande Peur sous les étoiles, illustrations de Johanna Kang, préface de Claude Roy, Syros, 2019, 36 p. 16€90

Cette nouvelle publiée en format italien est illustrée par Johanna Kang. Les tons jaunes, ocres ternes, les variations de marron, l’impressionnisme sombre de la seule page bleue, le voile qui domine, telle une pruine mettant à distance comme elle imposerait l’attention, tout cela appuie le texte au style précis de Jo Hoestlandt.

Le récit est rétrospectif : Hélène, une vieille dame raconte son enfance durant la seconde guerre mondiale, en France occupée par les allemands. Elle conte une histoire d’amitié avec une petite fille de son âge obligée de porter l’étoile jaune. La peur est omniprésente et l’écriture sonde l’épaisseur de la relation d’amitié.

Ce récit sous forme d’album émeut les jeunes lecteurs de 8 à 12 ans non par un jeu de pathos mais par la présentation d’une situation de guerre et en en appelant à la conscience des lecteurs et lectrices.

Commission lisezjeunesse 

Brossaud Pierre-Antoine, Guenon, rouergue, 2019, 208 p. 11€70

Voici un roman sur le harcèlement. L’héroïne, Manon, est en classe de troisième. Ses camarades se moquent d’elle et l’appellent Guenon. Le rapport à son corps déjà difficile pour la jeune adolescente en prise à la boulimie, cette addiction à la nourriture qui la dégoûte d’elle-même, va entrer dans une phase critique. Le rapport aux autres devient heurté, le rapport à soi bute sur le mur d’impasses douloureuses. La rencontre avec un garçon est-elle en mesure de remettre Manon dans le sens de la vie ? Le livre explore ce cheminement. On regrettera que la fin soit outrée, elle vient nuire à ce qui aurait pu être un roman plein de pertinence sur le sujet à vif du harcèlement. La fin défait ce que le début du livre avait patiemment tissé, ce qui est dommage. C’est l’avis de la majorité de la commission lisez jeunesse

Commission lisez jeunesse

20/09/2020

Lire pour mieux cliquer

Guiller Audrey, Les écrans, illustrations d’Andrés Lozano, Milan, 2017, 40 p. 8€90

Ce documentaire paru fin 2017 s’adresse aux enfants de 8 à 12 ans. Chaque double page traite d’une problématique liée à l’utilisation des écrans dans la vie quotidienne : pourquoi les écrans attirent mon regard ? Que fait mon cerveau quand je joue sur l’ordinateur ? D’où viennent les images que l’on voit à l’écran ? Pourquoi les télés étaient très grosses avant ? Qui fabrique les écrans ? C’est vrai, tout ce qu’on voit à la télé ? Pourquoi mes parents veulent que j’éteigne la télé ? Pourquoi on dit que les écrans fatiguent les yeux ? Est-ce que les écrans vont remplacer les livres ? Pourquoi mamie dit que c’est compliqué les écrans ? Est-ce qu’on a des écrans dans tous les pays du monde ? Pourquoi je ne peux pas aller tout seul sur internet ?

D’autres sujets sont aussi abordés : pourquoi l’écran ne captive pas l’attention du chien ? Où trouve-t-on des écrans ? C’est quoi internet ? Quelle mémoire est mobilisée quand on travaille à l’écran ?

Alors oui, cet ouvrage est bien fait et agréable à consulter avec son papier glacé.

Le seul bémol tient au parti pris courant en littérature de jeunesse : les questions liées à l’exploitation sont évacuées du documentaire. Ainsi, le livre mentionne bien les terres rares (terbium, cérium) utilisées pour fabriquer les écrans mais rien n’est dit sur les conditions de leur extraction. Pourtant, c’était l’occasion de montrer comment le travail des enfants sert les profits des entreprises du secteur. En revanche, il est bien dit que leur extraction est polluante : polluer n’est pas mis en relation avec exploiter. De même, l’ouvrage mentionne l’inégale répartition des écrans sur la planète, mais rien n’est dit de l’inégalitaire répartition des richesses entre les pays.

 

C’est quoi le monde numérique ?, d’après la série « Dans la toile » créée par Nathalie Dargent, Emma Carré et Aurélie Angebault, textes de Nathalie Dargent, Univers graphique d’Emma Carré, Milan, 2019, 128 p. 8€50 ; C’est quoi le monde numérique ? Tome 2, d’après la série « Dans la toile » créée par Nathalie Dargent, Emma Carré et Aurélie Angebault, textes de Nathalie Dargent, Univers graphique d’Emma Carré, Milan, 2019, 143 p. 8€90

La visée de l’ouvrage est documentaire. Son but est souvent pratique : internet, comment ça marche ? Comment sont faites les adresses électroniques ? Comment se protège -t- on d’un virus informatique ? Que fait le pirate informatique ? Que sont les réseaux sociaux ? Qu’est-ce que le téléchargement illégal ? Etc. Les autrices répondent à ces questions en bandes dessinées

Le tome 2 traite de : les secrets d’internet, les GAFAM et les acteurs d’internet, les mensonges de la toile, les bons réflexes d’utilisation, les mots de la toile, enfin un index qui clôt l’ouvrage

Dans les deux volumes, la bande dessinée mêle des histoires, des anecdotes, des informations, des explications. Un lexique permet au jeune lectorat de suivre sans difficulté. Pourtant, les 128 et 143 pages sont serrées et généreuses en informations diverses sur les sujets abordés.

La commission lisezjeunesse a beaucoup apprécié le livre et le recommande aux 10/14 ans.

 

PHirtzig Mathieu, Wilgenbus David, Geek et savant. Toute la culture numérique en un clic, illustré par Vincent Vergier, Nathan, 2019, 80 p. 9€90

On part de la découverte de l’imprimerie puis au métier à tisser de Jacquard et aux premières machines à calculer avant d’en venir à la micro-informatique et à l’intelligence artificielle. Le chapitre suivant est lui aussi historique. Il part de Jules César, pionnier du chiffrement militaire, d’Al Kindi un mathématicien aristotélicien de Perse et on passe à la reine des développeurs et développeuses, Ada Lovelace, à Morse, Tuting, Grace Hopper, Bushnell, Wozniak et Steve Jobs, Gates, Torvalds, Zuckerberger, Snowden. C’est une partie très bien faite et qui marie habilement histoire et actualité. La troisième partie est consacrée aux objets, de l’ordinateur aux jeux vidéo. La quatrième partie explore les espaces sociaux où on trouve l’informatique. Une cinquième et dernière partie fait état des défis que nous pose l’informatique : son apprentissage, les enjeux écologiques auxquels elle se heurte, la question de la sauvegarde de la vie privée, les liens tumultueux qu’elle entretient avec l’information, quelques questions de droit, celles liés à son utilisation en sciences, médecine et arts, enfin le rapport avec le marché de l’emploi et la dimension économique dans laquelle elle se trouve impliquée. Un quiz achève l’ouvrage qui s’avère être un très bon outil d’information, d’explication parfois et une source de connaissances qui ne se coupe pas de l’histoire humaine mais inscrit les inventions liées à l’informatique à l’histoire générale de l’humanité.

Commission lisezjeunesse

13/09/2020

Réflexion sur la lecture et pratique d’orthographe…

 Gasparov, Martine, Lire, à quoi bon ?, dessins d’Alfred, Gallimard, collection Philophile, 2020, 48 p. 10€

Alors que « la modernité favorise les biens de consommation, commercialisables, échangeables, rentables et donc éphémères et périssables », « amalgamant culture et loisir », ce petit livre aisé à lire dès 12/13 ans –même si la collection s’adresse aux lycéens– invite à la réflexion sur l’acte même de la lecture.

Après une brève évocation de l’origine de la lecture, donc de l’écriture, vers 3500 ans avant JC, l’autrice développe le lien qui unit les sociétés à une volonté de mémoire. Bien des questions sont abordées assez brièvement et agrémentées de citations patrimoniales Par exemple : lire est-il un défi au temps ? Lire rend-il indépendant ? Est-ce que lire c’est s’instruire ? Lire peut nous transformer ? La lecture n’est-elle qu’une évasion ? En quoi lire est un acte de rencontre avec autrui ? Lire permet-il de se connaître soi-même ? Lire est-il une activité solitaire ?

La fin de l’opuscule traite avec intelligence du rapport à internet, incluant la question de la lecture dans la question englobante du réfléchir par soi-même. L’autrice retourne ainsi sur l’évocation première du rôle mémoriel de l’écriture ayant engendré cet acte cognitif qu’est la lecture.


 Puddu Pierre, Je construis mon orthographe et mon vocabulaire, Paris, Tom Pousse, 2019, 59 p. 13€

Cet épais cahier de travaux pratiques s’adresse aux élèves soit dysorthographiques soit en difficultés, du CE2 jusqu’au collège. Il peut aussi être utilisé avec des adultes en apprentissage de l’écrit. Les exercices reposent sur l’observation puis sur la réflexion. Les mots sont classés en fonction des lettres qui les composent. L’idée conductrice est que l’enfant construit son orthographe au fil du temps grâce à un classement effectué depuis l’observation des correspondances lettres/son. L’auteur privilégie une seule et même grille de classement pour toutes les lettres, il s’appuie sur la combinaison des lettres et non dans les sons pour faire advenir des cohésions orthographiques de l’écriture. La systématique proposée par Nina Catach sous-tend le travail de conception avec la distinction des morphogrammes (lettres à valeur grammaticale), logogramme (différence d’écriture pour distinguer des homophones) et phonogrammes (lettre et combinaisons de lettres marquant un son).

Les exercices amènent à classer les orthographes d’usage (comme le M qui précède le P et le B), celle liée à la prononciation (C se prononce [s] devant E et I), celle qui s’appuie sur une régularité ([az] s’écrit age). Ils s’appuient aussi sur les familles de mots, ce qui renvoie à un enrichissement du vocabulaire.

Le livret impose seulement de travailler avec l’alphabet phonétique international.

Bien sûr, il s’agit d’un outil de travail qui structure des séances et non de fichiers autocorrectifs, ce qui permet effectivement de mettre l’élève en situation entière de construire de plus en plus en autonomie, donc de manière de moins en moins accompagné son orthographe : c’est en cohérence avec le projet. Cela signifie de discuter avec l’élève les classements qu’il propose. Le livret permet aussi le travail en groupe des élèves. L’important est de prendre le temps, et si le travail s’effectue dans la forme d’un préceptorat, aller à l’allure de l’élève et ajuster l’ordre des exercices aux propositions de l’élève. Prendre le temps est une nécessité si on veut faire ressortir aux yeux de l’élève et des élèves les raisons qui sous-tendent l’orthographe et qui ne relèvent pas toutes de règles mais de l’histoire des mots. C’est un échange source d’enrichissement lexical pour les élèves.

Philippe Geneste

06/09/2020

Pour mieux comprendre le monde

 Géographie

Braun Dieter, Les Montagnes du monde, 2019, Milan, 96 p. 20€

Le documentaire est solide pour des enfants entre 8 et 10 ans. Le commentaire est d’une lecture facile mais pas simpliste et l’essentiel des connaissances est livré : la formation des montagnes, leur évolution, leur composition, la vie qu’elles renferment, l’histoire humaine qui leur est liée. Mais plus que le contenu informatif, ce sont les illustrations qui font l’attrait de ce livre en format italien, de plus de 90 pages. Leur côté cubiste à forte stylisation suggère une grande précision descriptive. Le jeu des couleurs, qui s’évade du réalisme pour lui préférer la création d’atmosphère, anime les panoramas de paysages invitant à la recherche des motifs de la composition de chaque page. Ce livre est une bonne idée de cadeau.

 Flouw Benjamin, Grandiose. Les végétaux les plus fous, Milan, 2019, 43 p. 19€90

L’ouvrage de très grand format est un hymne aux végétaux. C’est un appel à la sensibilité humaine pour la protection de ce secteur du monde du vivant menacé par l’activité capitaliste journalière. L’artiste dessine des arbres exceptionnels, qui créent la surprise du lecteur, qui suscitent chez lui la curiosité, qui l’intriguent, l’interrogent. Bien sûr, il y a les tailles gigantesques comme celle du séquoia, de l’eucalyptus regnans, les réseaux racinaires hors norme du figuier des banians ou du peuplier faux-tremble, l’incroyable longévité du pin de Bristlecone, les bizarreries bactériennes du cactus éléphant qui dissolvent les roches pour que la plante s’enracine dans le sol, les trois mètres cinquante de la fleur nommée arum titan. Il y a aussi les bizarreries, comme le palétuvier rouge, sorte d’arbre à échasses… Benjamin Flouw présente ainsi 49 plantes, avec dessin, répartition géographique, caractéristiques surprenantes et de vie, accompagnées de leur nom commun et de leur nom latin.

 

Sciences

jugla Cécile, guichard Jack, La Science est dans l’œuf, illustrations de Laurent Simon, Nathan, 2019, 32 p. 7€95 ; jugla Cécile, guichard Jack, La Science est dans le citron, illustrations de Laurent Simon, Nathan, 2019, 32 p. 7€95

Voici deux ouvrages qui font honneur grand à la vulgarisation scientifique. Les auteurs et l’illustrateur partent de situations faciles à mettre en place et développent un raisonnement scientifique à partir d’une manipulation. L’argument principal de la collection « la science est dans » vend la mèche :

« on retient 10% de ce qu’on lit, 20% de ce qu’on lit et écoute, 30% de ce que l’on voit, 50% de ce que l’on voit et écoute, 70% de ce que l’on dit, 90% de ce que l’on fait ».

C’est une leçon de chose à chaque double page et c’est un régal intellectuel. Des principes de chimie, de physique ou de biologie sont ainsi vérifiés ou illustrés. Jack Richard est coutumier de ce genre d’ouvrages et il collabore ici avec une spécialiste des livres documentaires.

Les situations stimulent la curiosité enfantine. Jugez-en : Pourquoi l’œuf flotte-t-il quand il est vieux ? La mayonnaise est-celle une émulsion ? Quel principe permet de faire des blancs en neige ? Comment faire rebondir un œuf sans le casser ? Comment faire entrer ton œuf dans une bouteille ? Œuf cuit dur, œuf à la coque, lequel des deux est le meilleur danseur ? etc. Est-ce que ton citron peut flotter ? Sais-tu nettoyer une pièce avec du jus de citron ? Pourras-tu écrire un message secret à l’encre invisible ? Comment créer un volcan avec du jus de citron ? etc.

Avec cette collection, le jeune lectorat s’instruit et prend goût à la science. Bien sûr, il est mieux que l’adulte accompagne l’enfant, mais cela dépend, en fait de son âge. Et cela revient à dire que cette collection peut être utilisée avec des jeunes enfants de 5/6 ans aussi bien que destiné à des enfants de 9/12 ans. C’est en effet une collection qui transcende les âges. De plus, en scannant la couverture des livres, on découvre des expériences filmées.

 Prottsman Kiki, Mc Ardie Sean, Mon premier livre des mesures… animé ! illustré par Molly Lattin, Tourbillon, 2019, 24 p. 16€50

C’est un livre animé pour les enfants de l’âge de l’école primaire, un âge variable selon que l’enfant sera accompagné ou non. Il comprend 9 chapitres : Qu’est-ce que La Mesure ? La Longueur, Le Poids, Le Volume, La Durée, Lire l’heure, La Température, Le Quiz des mesures, Mesure ta chambre !

L’ouvrage commence par le relativisme des mesures, variables selon les civilisations. Pour la longueur, il est fait référence au kilomètre, au mètre, au centimètre, au millimètre. Pour le poids, à la tonne, au kilogramme, au gramme, au milligramme ; pour le volume, au litre, au centilitre, au millilitre. La température étudie le degré Celsius. L’ouvrage est rempli de volets, d’instruments détachables pour faire les activités (35 en tout) proposées dans les doubles pages. C’est un ouvrage vraiment remarquable, qu’un élève de sixième utilisera avec profit. Un pop-up termine l’ouvrage avec la question des mesures des éléments d’une chambre que l’enfant est invité à investir dans sa propre chambre.

Au cours des activités, l’enfant aborde les concepts spatiaux et le mesure, en passant par des jeux simples et bien étudiés. Le vocabulaire est toujours expliqué, bref, c’est un livre où transparaît la préoccupation pédagogique des auteurs.

Philippe Geneste