Anachroniques

25/02/2012

D’une enfance géorgienne traversée par les contes


Varsimashvili-RaphaEl Maïa, Le Chat et le tigre. Contes de Géorgie, illustrations de l’auteur, L’Harmattan, collection La Légende des mondes, L’Harmattan, 2011, 65 p. 10€
Voici un très bon ouvrage pour découvrir dès 8/9 ans les contes géorgiens. Trois contes animaliers prouvent à l’enfant que les fables et autres contes qu’il a pu écouter ou travailler à l’école se retrouvent sous d’autres contrées, à travers des dispositifs narratifs différents. Un conte drôle et cruel à la structure linéaire précède un récit plus épais qui préconise la dignité humaine contre la vénalité… un conte sans nul doute d’actualité !
Les textes sont très bien écrits, une brève préface situe les lieux, renseigne sur l’origine des contes transcrits sur papier au dix-neuvième siècle. On sait, aussi, que c’est sur la tradition orale que le sentiment d’identité populaire allait grandir pour s’opposer à tous les envahisseurs qui traversèrent le pays au fil de son histoire. C’est pourquoi les contes ouvrent au monde. Avec le livre de Maïa Varsimashvili-Raphael une fenêtre est toute grande ouverte aux enfants de langue française sur un espace et une histoire qu’ils connaissent peu. G. Ph.



Entretien
avec
Maïa Varsimashvili-Raphael


1. Quel lien vous unit à la culture populaire de Géorgie ?
Comme cela arrive en règle générale, ma première rencontre avec le folklore se situe dans mon enfance. Les contes géorgiens ont pénétré mon univers à travers la voix de ma mère, avant que j’apprenne à lire. Puis ça a été une initiation silencieuse par le biais des livres. Jusqu’à aujourd’hui, je me souviens de ces recueils de contes, sans illustration ou avec quelques dessins en noir et blanc, et de leurs pages jaunâtres d’un parfum délicat – un étrange mélange de sucré et de moisi qui chatouillait le nez… J’ai amené en France un de ces livres de mon enfance. Aujourd’hui, j’entends ma mère le lire à mes filles, fascinées, et sa voix me ramène en arrière. Mais je ne peux plus revivre la même chose que des années auparavant. Ce n’est pas que les contes ont cessé d’exister pour moi, mais ma force d’imagination n’est plus la même…
Le folklore, d’une manière directe ou indirecte, m’a suivie lors de ma lecture de la littérature géorgienne.
Le caractère syncrétique et collectif, le dialogisme, l’anonymat, la transmission par voie orale, la multitude de versions opposent le folklore à la tradition littéraire. Mais tout au long de l’histoire, ils se croisent et agissent mutuellement. D’un côté, nous avons les œuvres littéraires, « noyées » dans la tradition orale, comme Le Chevalier à la peau de tigre de Roustaveli (XIIe siècle) et d’un autre, les œuvres folkloriques qui donnent naissance aux œuvres littéraires. Certains écrivains des XIXe-XXe siècles, comme Vaja Pchavéla, Constantin Gamsakhourdia ou Grigol Robakidzé, trouvent une grande partie de leur inspiration dans la tradition populaire.
Plus tard, lors de mes années d’étudiante, le folklore géorgien a toujours eu sa place. C’était une autre approche – scientifique, analytique, une prise de distance… A l’Université de Tbilissi, où j’étudiais la langue et la littérature géorgiennes, j’ai eu la possibilité de lire beaucoup de bons ouvrages sur le folklore et la chance d’écouter de très bons professeurs, comme par exemple, Zourab Kiknadzé. Mon intérêt pour le folklore national a continué pendant mon travail sur ma thèse de doctorat, que j’ai soutenue en France. Le symbolisme et le folklore, quelque éloignés qu’ils semblent, ont des points communs. Les questions de la création collective, du naïf, de l’âme nationale, ainsi que la versification de la poésie populaire et ses moyens d’expression constituent des axes de réflexion esthétique et de pratique poétique des symbolistes géorgiens.

2. sur quelles sources vous êtes-vous appuyée pour traduire et / ou (?) adapter les six contes du recueil ?
En Géorgie, le recueil des œuvres folkloriques et leur notation commencent au début du XIXe siècle. Le premier exemple de ce genre de recueil est une anthologie (1819-1825) de Grigol Bagrationi qui regroupe des textes de chansons, de comptines et des proverbes. Dimitri Bagrationi, Platon Iosseliani, Theymouraz Batonichvili, David Tchoubinachvili collectent des poésies, des légendes, des proverbes afin de conserver la tradition orale sur un support. Ilia Tchavtchavadzé, Akaki Tsérételi, Iacob Goguébachvili, Vaja Pchavéla, Raphiel Eristavi, Petré Oumikachvili publient des contes, légendes, proverbes, poésies sous forme de recueils et dans les périodiques Sakartvelos moambé, Iveria , Tsiskari. La Société pour l’alphabétisation des Géorgiens, et l’Association historique et ethnographique de Géorgie, favorisent cette activité.
Plus tard, à partir des années 1930, apparaissent des éditions avec des textes scientifiquement établis, annotés et préfacés de M. Tchikovani (1938,1952, 1956), K. Sikharoulidzé (1938), A. Glonti (1948, 1952, 1956), E. Virsaladzé (1949, 1958).
La source de mes traductions est une édition de 1976, sous la direction de David Gogotchouri, édition « Nakadouli », Tbilissi, illustrée par Tenguiz Mirzachvili.
La seule modification que je me suis autorisée à faire a été apportée au conte « Le renard, l’ours et le loup ». J’ai essayé d’atténuer la cruauté du renard qui cuit les oursons dans l’eau bouillante pour se venger de l’ours.
J’avais envie que les jeunes lecteurs français puissent lire ce que les enfants géorgiens aiment et ce que mes filles connaissent…

3. L'Harmattan a publié il y peu des contes ossètes*. Les contes géorgiens entretiennent-ils un lien culturel avec ces contes ?
La littérature ossète est relativement récente. La tradition écrite, née dans la deuxième moitié du XIXe siècle, est liée aux noms de Mamsourov, Khetagourov, Gadiathie, Kotsoïthi, Koubalov entre autres… Quant à la tradition orale, elle est très ancienne. L’épopée Nartes, dont la genèse n’est pas définitivement établie, remonte aux VIIe-IVe siècles av. J. C., à l’époque du matriarcat. Ses mythes et légendes ont été recueillis au XIXe siècle et étudiés au XXe siècle par des scientifiques comme Georges Dumézil, Vassili Abaïev. Dans ce monde épique, les dieux, les hommes et la nature ne font qu’un. Aujourd’hui, dans le Caucase, on rencontre encore des conteurs qui gardent vivantes certaines légendes sur les Nartes…
Les Ossètes et les Géorgiens ont vécu côte à côte durant des siècles. Leurs traditions folkloriques, bien évidemment, traduisent cette cohabitation. Les scientifiques observent chez les deux peuples des sujets relatifs à des divinités protectrices, des motifs de totems, des rites de chasse, agraires… Le folklore ossète porte des traces de christianisme, notamment de l’influence du culte de Saint Georges. Les héros épiques, luttant contre les forces du mal, manifestent eux aussi une certaine ressemblance. Selon les scientifiques (Niko Marr, Mikheil Tchikovani, Vassili Abaïev), le mythe géorgien d’Amirani (que certains rapprochent de Prométhée), s’est répandu dans le Caucase du Nord. De son côté, l’épopée Nartes a trouvé un écho chez des peuples voisins, comme les Svanes et d’autres peuples montagnards.

Entretien réalisé le 23 février 2012


* Contes populaires ossètes (Caucase central), textes traduits et présentés par Lora Arys-Djanaïeva et Iaroslav Lebedynsky, L’Harmattan, 2010, 254 p. 23€50. Voir le blog du 4 septembre 2011

19/02/2012

Le livre et la vie

Jadoul Emile, Mon Imagier à colorier, Casterman, 80 p. 7€95
Cet imagier s’offre comme une rencontre sur l’apprentissage de l’écriture. C’est une nouvelle fois la préoccupation scolaire des parents qui est visée. Les pages prédécoupées, permettent à l’enfant de travailler de façon spécifique telle forme ou telle autre. Le coloriage s’effectue sur des dessins et ce n’est qu’à la fin de l’album que l’enfant colorie directement des lettres. C’est bien uniquement un album de coloriage, un bel album qui enchantera les 5 ou 6/7 ans.

Cannat Guillaume, Le Ciel à l’œil nu en 2012. Mois par mois les plus beaux spectacles, Nathan, 2011, 144 p. 17€10
Livre de vulgarisation scientifique réalisé depuis plusieurs années par le journaliste Guillaume Cannat, propose aux lecteurs de se repérer dans le ciel, de janvier à décembre 2012. Plus de 70 rendez-vous crépusculaires ou nocturnes entre les planètes sont présentés avec un schéma détaillé et des conseils pour les observer. De nombreuses cartes, quelques cent schémas photographiques, des dessins, on ne peut nier l’intérêt d’un tel ouvrage à manier avec les enfants et à mettre dans les mains des adolescents.

Le Pichon Aude, Marnat Annette, Je Cuisine naturellement au fil des saisons, Père Castor, collection Les Activités, 201032 p. 12€
Les illustrations d’Annette Marnat, en clin d’œil aux anciennes illustrations de livres pour enfant, donnent un cachet particulier, vieillot en quelque sorte, à ce livre de cuisine pour les enfants dès 7 ans dit l’éditeur, 9 ans à notre avis. Il s’agit de recettes qui suivent les saisons, cinq à chaque fois.

Mon Premier Atelier couture, Gallimard jeunesse, livre 40 p. + coffret de matériel, 19€95
Voici un livre pratique avec un kit complet pour s’initier à la couture et réaliser soi-même 5 animaux en feutrine. La boîte contient du matériel nécessaire à la fabrication d’un chat en tissu. L’ouvrage d’initiation est très clair, très bien classé, très ordonné et avec beaucoup d’originalité. C’est un excellent coffret qu’il faut recommander. Les techniques de base sont explicitées, (matériel nécessaire, les types de points, les effets –fronce, boutons, boutonnière…–, utilisation du rembourrage…), cinq patrons sont proposés, des explications, des schémas étapes par étapes sont fournis pour réussir le petit chat, enfin un méli-mélo d’idées d’accessoires pour réaliser des bijoux, des habits, des chaussures pour son animal… Le seul bémol revient à la mention au dos du coffret qui invite à l’achat pour des enfants de 7 ans. C’est largement trop jeune. Bien sûr, à partir de 8/10 ans pour s’initier avec ses parents, cela serait juste. Il est vrai que le livre pratique met en avant une réelle interactivité humaine entre les enfants et les adultes et ce livre foisonne en échanges possibles. Il faut attendre 12/13 ans pour que l’enfant l’utilise seul. Mais cette remarque n’est qu’un bémol tant le coffret est intelligent et incitateur. Une vraie réussite.

Annie Mas & Philippe Geneste

12/02/2012

Littérature de jeunesse et idéologie

Blackman Malorie, Boys don’t cry, traduit de l’anglais par Amélie Sarn, Milan, collection Macadam, 2011, 287 p. 10€90
Malorie Blackman a vraiment mis le paquet et probablement que les adolescents se laisseront entraîner dans ce récit. L’excès de pathos, la cascade des bons sentiments ne font pourtant pas du héros de 17 ans un être vraisemblable. Ce garçon se découvre, en quelques jours, une fibre paternelle indéfectible à la mesure des meilleurs « papas poules ». Il abandonne sans défaillir tous ses rêves pour s’occuper de sa fille.
Si le sujet paraissait prometteur, car peu, voire jamais abordé en littérature de jeunesse, force est de constater qu’aucune critique sociale des rapports de domination homme / femme s’immisce dans le récit ! L’exception devient ainsi une sorte de règle abstraite servie par un style brillant et lisse comme la couverture d’un beau magazine. Aucune situation, aucune réflexion du héros ne sont traitées à fond. Un peu d’inconséquence adolescente, un peu d’homosexualité, un peu de veuvage difficile à vivre, une touche de suicide, une bonne bagarre et le tour est joué, le récit ficelé. L’idéologie dominante de la famille aimante et unie y triomphe. Quant à la ficelle « Pleure mon fils, tu seras un homme, là, on craque !

Chantal Rebeyrotte



Grindley Sally, Broken Glass, traduit de l’anglais (GB) par Laurence Kiéfé, Flammarion, collection Tribal, 2001, 236 p. 11€
Voici un roman qui permet aux préadolescents et adolescent de se faire une représentation de l’Inde qui quitte les stéréotypes. On assiste à la dégradation d’une famille, à l’errance des jeunes héros, on apprend la vie des enfants de rue. Découpé en chapitres chronologiques (jours, semaines, voire moments spécifiques dans la suite des événements), le livre est raconté à la première personne par le plus âgé des deux frères héros de l’histoire. Si tout est bien qui finit bien, on pense à Dickens quand on ferme le livre. Un livre dans la riche veine de la littérature anglaise qui évite, comme toute (ou presque toute) cette littérature, l’analyse en classes sociales et prêche la réconciliation sociale : un message politique dit didactique d’autant plus persuasif auprès des jeunes lecteurs et lectrices qu’il s’appuie sur une description détaillée du réel.

Commission Lisez jeunesse



Hinckel Florence, Révoltée, Talents Hauts, collection Ligne 15, 2011, 128 p. 8€90
La collection "Ligne 15" est une série de huit romans, écrits par la même auteure Florence Hinckel. C'est l'histoire de huit adolescents, quatre filles et quatre garçons, qui entrent en 3e et sont très amis. En septembre, ils décident de tenir le journal de leur année : chacun des huit à tour de rôle et à sa façon raconte un mois. Les huit tomes se suivent mais peuvent être lus séparément. Tous abordent en filigrane la question de l'égalité filles-garçons, avec des thématiques liées à l'adolescence : séduction, rapport au corps (anorexie), orientation scolaire, etc. C'est une série très bien écrite et très proche des ados. Enfin, vous jugerez par vous-même.

Ph. G.


Aubry Florence, Biture express, Namur, Mijade, 2010, 191 p., 8€

à partir de 14/15 ans
Le thème est aussi délicat à traiter littérairement en jeunesse qu’important. L’auteure a choisi d’éclairer le phénomène du binge drinking c’est-à-dire de la biture express. D’après les statistiques belges et françaises, 6 à 9% des 15/24 ans boivent au moins six verres d’alcool par soirée chaque semaine. Le livre se concentre sur un groupe d’adolescents dont l’héroïne, Sarah, qui a 15 ans. Selon l’OMS en 2010, 320 000 jeunes âgés de 15 à 29 ans sont morts à cause de l’alcool. Un des copains de Sarah meurt dans un accident de voiture au retour d’une de ces fêtes estivales d’un camping où les jeunes ont l’habitude de boire jusqu’à perdre la maîtrise d’eux-mêmes. La narration alternée de Sarah et de sa sœur plus jeune de deux années et qui assiste impuissante à la dégringolade de sa sœur dans l’alcool assure l’intérêt du récit. Didactique, l’ouvrage ne se veut pas moralisateur. Les scènes sont assez crues, les effets de l’alcool sur le corps sont décrits sans apprêts, les vomissements, les pertes de mémoire… De plus, la romancière noue le récit d’un flirt sans cesse rompu par les scènes de beuveries ce qui lui permet d’introduire la dimension sexuelle dans l’histoire. Que les narratrices soient les deux sœurs, de 13 et 15 ans, permet, aussi, de poser plus directement les dangers de la « biture express ».

Geneste Philippe

05/02/2012

Brièvetés

Fred L., Quand Lulu sera grande, Talents Hauts, collection Livres et égaux, 2009, 25 p ; 11€50
C’est l’album choisi par la commission jeunesse dans l’intéressante collection Livres et égaux des éditions Talents Hauts. Drôle, traitant intelligemment les stéréotypes sexistes et les détournant par la dérision, servi par une illustration qui mêle l’insolite oulipien à une forme de classicisme des anciens albums des années 50/60, l’album s’impose comme une référence.

Chabas Jean-François, Le Coffre enchanté, illustrations de David Sala, Casterman, 2011, 32 p. 14€95
L’histoire de Chabs repose sur la figure rhétorique de la répétition qui mime l’obsession de la possession d’un empereur. L’illustrateur en profite pour établir une galerie de portraits, ceux des protagonistes appelés à la rescousse par un roi désireux de s’accaparer le contenu d’un coffre inviolable. La luxuriance des peintures et la finesse du dessin de Sala, une nouvelle fois, magnifie dans l’imaginaire une histoire des merveilles. A mettre entre les mains des enfants dès cinq ans.

Néjib, L’Abécédaire zoométrique, Gallimard-Giboulées, hors série, 2010, 54 p. 19€90
Voici une belle création celle d’un abécédaire en bestiaire : A comme ara, L comme libellule, I comme ibis, N comme nasique, X comme xylocope… La page de droite présente la lettre en haut à droite et le nom de l’animal en bas à droite, alors que la page de gauche représente la tête de l’animal de manière très géométrique, avec des aplats de couleur. C’est sans aucun doute un très bel abécédaire.

Hense Nathalie, Une Petite Heure perdue, Motus, collection mouchoir de poche, 2011, 28 p. 4€50
Vous êtes là, à attendre, le temps passe, vous rêvez. Voilà le déclencheur de ce petit livre de poche pour les enfants ou les adultes illustré en noir et blanc. C’est autant une invitation à se raconter qu’à lire, marque notoire de cette collection mouchoir de poche.

Besnier Michel, Cœur de lierre, Motus, collection mouchoir de poche, 2011, 30 p. 4€50
L’album de poche est une création à partir du dessin d’une feuille de lierre mise en diverses positions et formant diverses configurations. C’est d’une grande inventivité, le tout en noir et blanc, bien sûr, jusqu’au vertige final : « J’allais ainsi, de ressemblance en ressemblance de métaphore en métaphore, je glissais, je dérivais, m’épuisais dans cette errance, mais enfin. Enfin j’ai trouvé une feuille qui ne ressemble à rien, rien qu’une feuille de lierre et c’était si reposant »

François David , Vole Vole Vole, illustrations de Consuelo de Mont-Marin, éditions Les Carnets du Dessert de Lune, collection Lalunestlà, 2011, 62 p. - p.34 8€
Quel magnifique recueil, simple comme une poésie de Prévert. Les poèmes sont cocasses, rigolos, profonds. François David revient souvent à la forme de l’aphorisme (« on empaille les oiseaux / Un jour on empaillera / le ciel ») et nombre de poèmes courts flirtent avec le haïku (« Les oiseaux de nuit hululent / parce qu’ils hurlent / à la lune »). Les illustrations, des dessins accompagnent le texte avec humour et simplicité. L’ensemble se révèle très directement accessible aux enfants comme aux adolescents et adultes.

Philippe Geneste